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Depuis Saint-Sulpice, Wastendsea donne une seconde vie au plastique qui pollue nos océans

Réutiliser les déchets plastiques trouvés dans nos océans pour en faire des vêtements et sensibiliser les jeunes. C’est le concept de la marque tarnaise Wastendsea, née pendant le confinement à Saint-Sulpice.

Le premier objectif de Wastendsea : sensibiliser les jeunes au nettoyage des plastiques dans les océans, en leur prouvant qu’il est possible d’être à la fois éco-responsable et tendance. « Nous visons bien sûr la rentabilité. Mais nous souhaitons surtout toucher les 15-25 ans, obnubilés par la mode. Pour cela, il fallait un design un peu surf, tendance, californien », explique Céline Rodriguez, à l’origine de la marque, avec son mari Daniel, designer et consultant textile.

Le couple d’écologistes convaincus et amateurs de surf de Saint-Sulpice-La-Pointe, dans le Tarn a donc mobilisé son réseau pour fabriquer des t-shirts et des sweat-shirts à partir de polyester, issu du plastique ramassé dans nos océans. Les t-shirts Wastendsea sont fabriqués avec 50 % de fibres polyester recyclées, les sweat-shirts seulement 25 %, afin de garantir le confort. La matière complémentaire est du coton bio.

Une histoire de famille

Leur fournisseur est l’entreprise espagnole Seaqual Initiative. Celle-ci transforme le plastique récolté en mer par des pêcheurs en paillettes, qui deviennent ensuite des fils de polyester. Le couple s’est également appuyé sur la société du frère de Daniel, basée dans les Landes, qui audite les entreprises du textile et vérifie la traçabilité des produits. Et comme c’est une histoire de famille, les filles de Daniel et Céline, Manon et Morine, 14 et 17 ans, ont activement participé au projet. La plus jeune a inspiré, grâce à ses dessins, le logo de la marque. De son côté, l’aînée, qui vise une carrière de commerciale, aide ses parents sur les réseaux sociaux et dans le choix des collections. La fabrication a lieu au Maroc, la sérigraphie et l’emballage à Toulouse.

Des jeunes pour représenter la marque

La première gamme, qui comporte déjà vingt-deux modèles unisexes pour la collection automne-hiver, sera commercialisée sur internet courant novembre. « Nous restons dans les prix du marché (de 30 à 80 euros, NDLR), tout en proposant des produits éco-responsables. Nous avons la volonté d’être irréprochables », souligne Céline Rodriguez.

La famille est en train de créer une communauté sur les réseaux sociaux, afin que les jeunes s’approprient la marque. Elle prévoit de proposer régulièrement des séries limitées, pour séduire sa cible. « Nous avons choisi huit modèles parmi les jeunes de notre entourage, pour représenter la marque. Nous avons déjà notre travail, Daniel et moi, donc notre but n’est pas de faire du business à l’international, mais surtout de fédérer. » 1% du chiffre d’affaires de Wastendsea sera reversé à l’association Project Rescue Ocean, qui œuvre à la protection des océans.


Armelle Parion

Sur la première photo : Daniel et Céline Rodriguez ont fondé la marque Wastendsea avec leurs filles. Crédit : Wastendsea.

 

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